Mesdames, Messieurs,
L’Association des Piégeurs et des Gardes-Chasse Particuliers de l’Aube (A.P.G.C.P.A.) que je représente intervient depuis de très nombreuses années sur les territoires pour essayer de réguler les prédateurs.
Aux aurores ou à la nuit tombée, nos adhérents se rendent bénévolement, et le plus souvent à leurs frais, sur le terrain pour relever les pièges et capturer des animaux susceptibles de nuire aux activités humaines ou de mettre en péril l’équilibre naturel de la faune sauvage. Depuis qu’il est pratiqué, le piégeage n’a jamais remis en cause la survie d’une espèce mais elle a, bien au contraire, permis à certaines de survivre.
Notre société devenant de plus en plus urbaine, souvent coupée de ses racines paysannes, elle ne tolère plus la mort ou la souffrance animale. Nous nous y sommes adaptés et maintenant chaque piégeur ou garde particulier est formé aux bons usages
du piégeage puis est agréé par le Préfet. Nos pièges prennent la plupart du temps les animaux vivants et la mise à mort, si elle doit s’effectuer, est réalisée très rapidement.
Malgré l’évolution dans sa pratique, le piégeage est en danger. Tous les trois ans nous devons renégocier la liste des nuisibles du groupe 2 auprès du Préfet et fournir les données relatives aux prélèvements réalisés ainsi que son impact financier sur les activités humaines. Ce dossier présenté par notre Fédération Départementale des Chasseurs est très lourd et très difficile à monter car les dégâts causés aux basses cours, aux installations ou à la faune sauvage ne sont pas indemnisés et donc très peu signalés. Les contraintes réglementaires ont aussi découragé bon nombre de nos piégeurs. En effet, sur plus de 1000 personnes formées, à peine plus de 200 ont pratiqué la saison dernière. Il est donc difficile de répondre aux exigences d’un dossier qui réclame de justifier d’un minimum départemental de 500 prises et de 10 000€ de dégâts par espèces et par an.
En novembre 2018 nous allons devoir défendre une fois de plus nos interventions sur le terrain et nous percevons bien que, sous la pression des associations antichasse, anti-viande etc… aidées en cela par les réseaux sociaux et les médias, notre administration sera de plus en plus rétive à nous accorder la possibilité de prélever en gestionnaires responsables les renards, fouines, martres, putois, belettes, ragondins, rats musqués, pies, corbeaux freux, corneilles noires, geai des chênes et autres
étourneaux.
Vous êtes proches de la nature, vous vivez à la campagne, vous êtes chasseurs – pêcheurs, vous avez peut-être encore quelques volailles et vous avez peut-être sollicité un de nos piégeurs pour qu’il intervienne suite à l’attaque d’un prédateur.
Aidez-nous en signant cette pétition pour le maintien de ces espèces dans la liste 2 des animaux susceptibles de commettre des dégâts. Une pression populaire rurale éclairée pourra nous permettre d’obtenir un débat plus équilibré et par là-même
d’exprimer la volonté d’une majorité d’Aubois de conserver une activité millénaire indispensable au maintien de notre biodiversité sans pour autant abandonner l’être humain qui y vit.
Je compte sur vous,
Pétition à retourner si possible avant le 1er Novembre à :
l’A.P.G.C.P.A chez Michel LENOIR 2 chemin de la Croix 10400 Courceroy où par mail à lenoir.michel@live.fr
Où à déposer à l’accueil de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aube Chemin de la Queue de la Pelle, 10440 La Rivière de Corps